mercredi 29 juillet 2015

PARIS


Paris, je t'ai choisie (enfin c'est ce que je veux encore croire) et désormais je suis ta prisonnière. Tu es devenue le parent préféré avec qui on est obligé de vivre. Et tout ce que j'aimais en toi commence à pourrir. Tu ne foisonnes pas, tu grouilles. Tu accueilles pléthore de riches touristes, mais exclus tes pauvres. Tu refuses le bruit de la fête, mais acceptes le beuglement du trafic. Tu remplis tes berges de sable un mois par an, mais interdis tes pelouses aux flâneurs. Tu proposes de la culture à toute heure, mais tes restaurants ne servent plus après 23h. Réveille-toi Paris. Ta banlieue est déjà debout alors qu'elle est unijambiste. Tu n'es pas immense, tu es minuscule. 
Et moi condamnée.
Je t'aime autant que je te déteste.

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